20170930 - Casiopeea

L'association casiopeea organise des évènements sportifs afin de récolter des fonds pour améliorer la conditions des femmes atteintes d'un cancer du sein. En Roumanie, il n'existe pas de dépistage, au moment du diagnistic, le seul remède est l'ablation du sein. L'association permet aux femmes atteintes par ce fléau de bénéficier de prothèses. Association casiopeea

Une course était organisée le 30 septembre 2017, dans le parc Tineretului. Différents parcours étaient proposés, pour tous les âges. Nous avons choisi de faire le parcours "famille", pour profiter ensemble du moment.

La chaleur n'était pas au rendez-vous, mais au moins, il ne pleuvait pas. Charles et Camille ont même rencontré les transformers :).

Comme nous étions dans un quartier de Bucarest encore non exploré, nous avons décidé de profiter de la journée pour visiter les environs, flaner dans le quartier et découvrir des lieux encore inconnus. Suivez-nous !

Pour commencer, direction le Parc Carol. Nous sommes arrivés par l'arrière du Parc, derrière le monument qui domine les hauteurs du parc. Nous avons compris malgré notre roumain approximatif qu'il s'agissait d'un lieu où un soldat inconnu était enterré, entouré de flammes. Des militaires gardent le lieu. En interrogeant mon prof de roumain, j'ai eu beaucoup de mal à avoir sa vision des choses. Ce monument a en effet été détourné par les communistes avant la révolution de 1989 et les roumains n'aiment pas ce qui s'avère être un mausolée.  

Aujourd'hui, les traces du communisme sont supprimées, mais ce mausolée imposant ravive des mauvais souvenirs. Finalement, on comprend mieux après quelques recherches sur le net. Nous avons tout de même eu une chance insolente : nous avons assisté à la relève de la garde.

Arrivée derrière le mausolée

Vue depuis le bas de l'esplanade

Direction ensuite les rues avoisinantes, à la recherche d'un restaurant car à 13h30, les estomacs crient famine. Nous tombons par hasard sur un lieu qui nous parait bien sympathique à Charles et moi.

Ambiance industrielle, le menu annonce de la ciorba, la terrasse est accueillante mais on préfère entrer pour nous réchauffer. L'intérieur nous conforte dans notre choix, la musique est bonne (en tout cas, c'est celle que j'aime). Les serveurs et serveuses ont le sourire jusqu'aux oreilles et sont contents d'accueillir des enfants. Bienvenue à la FABRICA ! En fait, le lieu est un club qui doit bien bouger le soir et la nuit. La journée, il sert quelques repas mais clairement, nous sommes peu nombreux. En interrogeant la serveuse, nous comprenons qu'il s'agit d'une ancienne usine de collants.

Nous n'avons pas été déçus, je pense qu'il faut maintenant tester l'ambiance nocturne.

Promenade digestive pour continuer, nous déambulons et au hasard des rues, tombons nez à nez avec tous les contrastes de Bucarest.

Quand on se promène dans les rues, on est frappés par le nombre de maisons qui tombent en ruines, non entretenues. Bien sûr, la première raison qui vient à l'esprit est que les roumains n'ont pas d'argent pour engager les travaux de rénovation, mais ce n'est pas la seule cause.

Petite leçon d'histoire : Durant le régime Ceaucescu, les propriétaires de grandes maisons qui n'ont pas été détruites se sont vus réquisitionner une partie de leur bien. Plusieurs familles vivaient ainsi dans une grande maison, réparties par étage essentiellement. Après la révolution, chaque occupant pouvait prétendre au rachat de la maison entière, ce qui entraina des batailles juridiques sans fin. Ces batailles durent encore et en attendant le jugement, personne ne fait rien. On constate parfois des maisons rénovées avec différents styles : chaque "propriétaire" apporte sa touche personnelle. Tout ceci laisse donc une impression de joyeux b... dans Bucarest.

Depuis les années 2000, Bucarest est entrée dans un autre culte de la personnalité : celui de l'hyperconsommation. Beaucoup de centres commerciaux immenses sont construits, des salles de sport etc

Une riche demeure, à l'abandon

Un des grands boulevards bordant la place Unirii, dans l'hyper centre de Bucarest. Un monument d'un autre genre est érigé : le temple de la consommation.

Les Bucarestois sont friands de tous ces "mall" qui n'ont rien à envier aux centres commerciaux que nous connaissons. Un seul mot d'ordre : dépensez, consommez !

Forcément, au cours de notre promenade, nous avons rencontré des monuments religieux. Ils sont cachés au milieu des immeubles immenses. La cohabitation avec les immeubles austères est pour le moins surprenante.

Les églises sont vraiment cachées dans les immeubles. Cela serait volontaire, notamment pour les protéger de la folie destructrice de Ceaucescu. Certaines ont même été déplacées pour éviter leur destruction (voir le billet "Tour sur le communisme 1").

Monastère d'Antim